Le parfum, véritable accessoire de séduction ne cesse d’inspirer, des plus grands noms aux marques qui développent des fragrances à des prix accessibles.
En effet, l’avènement des grandes maisons de couture également en tant que parfumeur et l’apparition d’eaux de toilette ont permis après la seconde Guerre mondiale, une production en plus grande série à des prix plus abordables.
Une concentration qui évolue
S’il reste un produit de luxe par excellence, le parfum a su se renouveler et toucher un vaste public en baissant son taux de concentration pour devenir eau de toilette et eau de parfum. En effet, la concentration du « jus », ce subtil mélange d’essences, d’alcool et de notes aromatiques notamment, diffère entre ces trois types de produit :
- Le parfum : de 20 à 40 %
- L’eau de parfum : de 12 à 20 %
- L’eau de toilette : de 7 à 12 %
Un produit de luxe qui se démocratise
Hier, nos grand-mères achetaient leur précieux nectar dans les parfumeries qui ressemblaient à des magasins de luxe. Les années 1950 ont vu arriver de nouveaux horizons olfactifs, pour les femmes mais également pour les hommes et le parfum a évolué au gré des modes. Les années 1960 ont vu se multiplier les fragrances à base de patchouli quand les années 1970, s’adressaient aux femmes provocantes et que les années 1980 ont révélé des parfums capiteux.
Aujourd’hui, les grandes maisons possèdent leur gamme de parfums et rivalisent d’ingéniosité et de créativité. Les parfumeries ne sont plus cet endroit presque sacré dont on ose à peine pousser la porte : le parfum ou plutôt l’eau de toilette voire l’eau de parfum sont devenues un produit du quotidien qui s’achète aussi dans des boutiques en ligne telles que Tendances parfums.
Un parfum nommé Gabrielle
Maison emblématique, Chanel pour rendre hommage à la grande Gabrielle a décidé de confectionner un parfum inédit au nom éponyme qui s’inspire de son caractère et de ses années de jeunesse, avant même qu’elle ne soit connue sous le nom de Coco. Qu’il s’agisse de la fragrance ou du flacon, tout est nouveau dans ce « jus » jusqu’au flacon dont la conception a nécessité cinq ans de travail. La marque a réinterprété la forme de son flacon mythique pour Gabrielle : la bouteille de forme carrée est conçue dans un verre fin qui reflète la lumière tout en dévoilant un nectar doré. Il serait inspiré d’une boîte donnée à Mademoiselle Chanel par le duc de Westminster. L’aspect métallique est emprunté au département haute couture de la grande maison.
La fragrance est un parfum floral et abstrait, solaire et aérien qui repose sur un accord de fleurs blanches qui débute par une envolée fraîche et fruitée.
Et Olivier Polge, le « nez » de la marque depuis 2015, d’expliquer son inspiration : « J’ai choisi ces ingrédients parce qu’ils font partie de notre vocabulaire. Je pense que ces ingrédients doivent exprimer quelque chose de vrai et qu’ils correspondent à la personnalité de Gabrielle Chanel. »
Dior au masculin, des parfums qui cassent les codes
Au début du XXe siècle, les hommes utilisaient surtout des Eaux de Cologne qui leur permettaient de sentir bon et qui pouvaient apparaître comme étant un très bon après-rasage. Il a fallu attendre les années 1960 pour qu’ils considèrent le parfum comme un signe d’élégance et de raffinement.
A ce titre, les parfums pour homme de la maison Dior ont bouleversé le secteur en s’autorisant audace et surprise : leur empreinte unique elle évoque un homme libre, à l’allure racée, élégant avec désinvolture, à l’instar de la photographie qui a servi à faire la promotion de la fragrance Eau Sauvage avec Alain Delon.
En 2007, la division Dior homme a créé Dior Cologne, un sorte de passerelle entre ces deux époques olfactives, qui onze ans plus tard est déjà un grand classique de l’univers de la Cologne. Revisité en 2013 autour de la fleur de pamplemousse, ce parfum de peau a une senteur addictive et symbolise l’élégance de la simplicité avec ses notes hespéridées puissantes. Le côté enveloppant de son sillage suggère le charme désinvolte d’une chemise blanche intemporelle.
Le parfum, cet univers en perpétuelle évolution olfactive, a su se renouveler dans le temps pour toucher le plus grand nombre et produire des « jus » de qualité qu’ils soient le fruit de grandes maisons comme celui de marques distribuées en grandes surfaces à des prix plus qu’accessibles.
Anne Vaneson-Bigorgne