En France, 1,7 million de femmes manquent encore de protections périodiques. Chaque mois, parce qu’elles n’avaient pas de protection, 17 % des femmes* ne peuvent pas se rendre à leur travail ou à un rendez-vous et ce durant 1 à plusieurs jours.
La réalité de la
précarité menstruelle est en train d’être prise en compte et de devenir un « vrai » sujet de société. Elle touche plus particulièrement les femmes sans abris, les collégiennes, les lycéennes, les étudiantes, les femmes en situation précaire, les femmes incarcérées, les femmes migrantes, des mères célibataires, etc.
Pour les aider, des associations comme la Fondation des Femmes, Règles Élémentaires ou encore le Secours Populaire ; des organisations étudiantes sur les campus ; des grandes enseignes telles que Monoprix ; des marques spécialistes de la protection hygiénique -notamment Vania et Nett- se mobilisent pour faire en sorte que toutes ces femmes qui n’ont pas les moyens de s’acheter des serviettes, des tampons, des coupes ou des culottes menstruelles puissent se protéger le temps que leurs règlent durent chaque mois.
En France, le coût des dépenses pour les règles (qui concernent 15,5 millions de femmes, est estimé selon le type de produits utilisé entre 1 700 euros et 5 400 euros tout au long d'une vie. L’alternative au coût que représente l’achat de protections tous les mois peut aussi être la pratique du flux libre, mais c’est un peu comme lorsque la coupe menstruelle a été lancée, cela demande une adhésion à la méthode couplée à une certaine aisance avec son corps, et la possibilité d’accéder facilement à des toilettes au bon moment.
Parce qu’il s’agit d’un produit de première nécessité qui devrait être accessible à toutes les femmes sans qu’elles aient à arbitrer entre cette dépense mensuelle obligatoire et acheter de quoi manger, Vania, Nett et le Secours populaire, jusqu’au 30 juin 2021, se sont associés. En effet, pour chaque paquet acheté de serviettes ou de tampons de ces deux marques, une serviette périodique est donnée au Secours Populaire qui les distribue aux femmes qui en ont besoin. Une belle initiative qu’il est facile de soutenir à chaque fois que l’on achète des protections et qui représente 277 000 paquets de protections mis à disposition des femmes en situation de précarité.
Anne Vaneson-Bigorgne
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source Ifop 2019