La greffe de cheveux est un secteur qui revêt une importance croissante aussi bien sur le plan médical, qu’économique et social. Procéder à une greffe de cheveux apporte une solution à une chute de cheveux passagère ou définitive qui n’est pas sans conséquences psychologiques le plus souvent.
Le marché de la greffe de cheveux est un secteur en qui connaît une large évolution tant en termes de demande que d’avancées technologiques depuis des années.
Le marché en chiffres
Dans le monde, en 2021, le marché mondial était évalué à 9,5 milliards de dollars pour environ 3,4 millions de greffes. 35 millions d’hommes et 21 millions de femmes souffrent d’alopécie ou de perte de cheveux et plus de 650 000 personnes optent pour une greffe de cheveux chaque année. Des prévisions estiment que le marché de la greffe de cheveux atteindra 11,56 milliards en 2029.
Le marché de la greffe de cheveux en Europe est un secteur dynamique et en constante évolution, avec des tendances et des spécificités propres à chaque pays.
Il est à noter que la demande est croissante chez les femmes qui sont de plus en plus nombreuse à perdre leurs cheveux : le nombre de procédures de greffe de cheveux chez les femmes a triplé depuis 2004.
En France, environ 43 % des hommes et 34 % des femmes sont touchés par la chute de cheveux.
De la greffe de cheveux au tourisme médical
De nombreux patients européens optent pour une solution à l’étranger, où les coûts sont souvent moins élevés. La réputation et l’expérience des cliniques sont des facteurs déterminants. Les différences de réglementation entre les pays peuvent avoir un impact sur la qualité des soins. Les coûts varient considérablement en fonction du pays et de la clinique : le coût moyen en Turquie est d’environ 2 675 euros, tandis qu’en France, il est d’environ 8 379 euros.
- La greffe de cheveux Turquie est devenue une spécialité. La Turquie est l’une des destinations majeures en matière de greffe de cheveux en Europe, grâce à ses prix compétitifs et à la qualité de ses cliniques. Les prix des greffes de cheveux en Turquie sont nettement inférieurs à ceux pratiqués dans d’autres pays européens ou encore aux États-Unis, grâce à un niveau de vie plus bas et à la concurrence entre les nombreuses cliniques. Ces dernières proposent souvent des forfaits « tout compris » qui incluent l’intervention, l’hébergement, les transferts et parfois même les médicaments post-opératoires.
- Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne disposent de cliniques renommées aux coûts plus élevés.
- La Hongrie et la Pologne offrent des alternatives intéressantes en termes de rapport qualité-prix.
Quelles sont les techniques les plus utilisées ?
La greffe de cheveux a beaucoup évolué au cours des dernières décennies : les techniques sont de plus en plus sophistiquées pour des résultats de plus en plus naturels. Le choix de la technique la plus adaptée dépend de facteurs comme l’étendue de la calvitie, la qualité des cheveux du patient et son budget. Il est essentiel de consulter un chirurgien spécialisé pour déterminer la méthode la plus adaptée à sa problématique.
- La technique du Follicular Unit Transplantation (FUT) ou technique de la bandelette est la méthode d’extraction la plus couramment utilisée : elle représente environ 66% des actes réalisés. Son taux de réussite est supérieur à 95 % lorsqu’elle est associée à l’utilisation d’un stylet Choi. Cette méthode consiste à prélever une bandelette de cuir chevelu à l’arrière du crâne, là où les cheveux sont les plus résistants à la chute. La bandelette est ensuite découpée en unités folliculaires (groupes de 1 à 4 cheveux) qui sont réimplantées sur les zones dégarnies. Elle permet de prélever un grand nombre de greffons en une seule séance, ce qui peut être utile pour les personnes souffrant d’une calvitie étendue. En revanche, elle laisse une cicatrice linéaire à l’arrière du crâne, ce qui nécessite une période de convalescence plus longue.
- La technique Follicular Unit Extraction (FUE) consiste à prélever les unités folliculaires une par une, directement à partir du cuir chevelu, à l’aide d’un micro-punch. Les greffons sont ensuite réimplantés dans les zones dégarnies. Les cicatrices sont punctiformes et quasiment invisibles une fois la cicatrisation terminée. Elle est moins invasive que la FUT et permet une convalescence plus rapide. Cette méthode peut être plus longue et plus coûteuse que la FUT, notamment si un grand nombre de greffons est nécessaire.
- La technique Direct Hair Implantation (DHI) est une variante de la FUE, où les greffons sont implantés directement dans le cuir chevelu à l’aide d’un stylo implanteur, sans nécessiter d’incisions préalables. Elle permet un contrôle précis de la profondeur, de l’angle et de la direction d’implantation des greffons, ce qui peut améliorer les résultats esthétiques. Plus onéreuse que la FUE classique, elle nécessite aussi une grande expertise de la part du chirurgien.
- La greffe de cheveux robotisée : un robot assiste le chirurgien dans le prélèvement et l’implantation des greffons, ce qui peut améliorer la précision et la rapidité de la procédure et également réduire la fatigue du chirurgien. Cette technique est plus coûteuse que les techniques manuelles et n’est pas disponible dans toutes les cliniques.
- Il existe d’autres techniques moins courantes comme la greffe de cheveux Body Hair Transplant (BHT), qui consiste à prélever des greffons sur d’autres parties du corps (barbe, torse, etc.).
Le marché européen de la greffe de cheveux est un secteur en pleine croissance, influencé par des facteurs économiques, technologiques et démographiques. Les solutions apportées en réponse à la perte de cheveux ont souvent un impact significatif sur l’estime de soi et la confiance en soi, il est donc important de bien choisir son chirurgien et la technique qu’il va mettre en œuvre.
Anne Vaneson-Bigorgne