L'importance du choix du praticien
Qu'il s'agisse d'une opération de chirurgie des seins, d'une liposuccion, d'une injection de botox ou autre, il est essentiel qu'elle soit réalisée par un professionnel diplômé en qui vous avez totale confiance. Même si les cas d'exercice de la médecine esthétique sans qualification restent marginaux, assurez-vous que le chirurgien esthétique ou le chirurgien plasticien à qui vous envisagez de faire appel figure bien sur la liste établie par le Conseil National de l'Ordre des Médecins. Ses compétences, validées par l'obtention d'un diplôme appelé DESC II, seront alors officiellement reconnues.
Une telle liste recense près d'un millier de praticiens. Comment orienter alors votre choix ? N'hésitez pas à parcourir les forums internet traitant de ce sujet, parlez-en autour de vous et profitez aussi du bouche-à-oreille (Votre voisine qui vous parle sans cesse du talent du chirurgien ayant pris en charge sa cousine par exemple). Vous obtiendrez ainsi plusieurs avis qui vous aideront à vous forger une première opinion. Ne sous-estimez pas non plus l'importance de la proximité géographique. Il n'est en effet pas conseillé à une femme résidant à Lille de se faire opérer sur la Côte d'azur. Une opération, même dans un but purement esthétique, reste avant tout une opération. Des complications peuvent donc apparaître. Aussi, il est préférable de pouvoir rapidement consulter le médecin qui vous a opéré si le besoin s'en faisait ressentir.
Demander des devis !
Comme une opération n'est pas un acte médical comme les autres, elle doit tout d'abord obtenir un accord total et définitif du patient. Avant de donner son approbation, celui-ci va devoir disposer de toutes les informations. La loi impose ainsi la remise d'un devis détaillé puis l'application d'un délai de réflexion de 15 jours avant de donner son accord. En cas de manquement à ces règles, le praticien s'expose à une sanction financière importante (une amende de 30 000 €).
Il ne vous est pas possible de réduire ce délai, même en cas de signature d'une décharge. Sachez également qu'aucune somme d'argent ne pourra vous être demandée à ce stade. Enfin, si le médecin qui vous a reçu pour l'entretien nécessaire à l'établissement du devis ne sera pas celui qui pratiquera l'intervention chirurgicale, il doit vous en informer dès maintenant.
Ce qui est remboursé ou non
Du point de vue de l'Assurance-maladie, il n'existe pas la moindre ambiguïté. Seule la chirurgie qualifiée de réparatrice pourra faire l'objet d'une prise en charge. Elle regroupe toutes les interventions destinées à redonner un meilleur aspect à un corps ou un visage abîmé. Il s'agit d'une thérapie à part entière. Elle se distingue donc de la chirurgie à but esthétique qui, elle, ne repose sur aucune réelle motivation médicale. Cette dernière n'est, par conséquent, pas prise en charge par l'Assurance-Maladie.
Pour autant, la différence entre ces deux notions est souvent mince. Voici quelques exemples concrets afin de vous en faciliter la compréhension. Pour le nez, vous serez remboursé à condition que la cloison nasale soit à remodeler suite à un choc ou un traumatisme. Si vous désirez ôter une bosse nasale sans aucune origine traumatique, vous ne pourrez pas prétendre à une prise en charge, quand bien même vous en seriez très complexé. Sur le même principe, une reconduction mammaire faisant suite à un cancer est toujours considérée comme de la chirurgie réparatrice. Sorti de ce contexte, il vous sera délicat de prétendre à un remboursement lors d'une réduction, d'une augmentation mammaire et d'un lifting des seins. N'hésitez toutefois pas à demander l'avis de votre praticien car des situations particulières peuvent exceptionnellement donner droit à une prise en charge, même partielle.
Rappel des risques liés à une opération
Quelle que soit la spécialisation, tout acte de chirurgie induit des risques potentiels en lien avec l'acte. En ce domaine, on peut donc dire que le risque zéro n'existe pas. Quels sont les problèmes les plus fréquents lors d'une intervention ?
Tout débute avec l'anesthésie. Même si injectée localement, elle se montre potentiellement moins dangereuse, il subsiste malgré tout des réactions potentiellement allergiques. Ces dernières sont extrêmement variables d'un individu à l'autre (de la simple éruption de boutons au décès du patient). Vous allez également devoir face au risque hémorragique. Il se produit lors de la section d'un vaisseau. Le praticien doit ainsi également vous alerter, avant l'opération, que certains traitements vont nettement augmenter ce risque. C'est notamment le cas de l'aspirine.
Après l'intervention, vous restez exposé à certaines difficultés. Tous les patients ne présentent pas la même capacité de cicatriser une plaie. Il arrive même que le corps humain se défendent trop bien, en produisant une quantité excessive de nouveau tissu. Dans ces circonstances, on qualifie la cicatrice d'hypertrophique. Seul le temps solutionnera ce problème (18 mois au maximum). En dépit des précautions prises durant l'intervention (dont la prise d'antibiotiques), vous serez peut-être exposé à des infections post-opératoires dont l'ampleur sera très variable en fonction du germe responsable de l’infection. Enfin, il convient d'évoquer également la possibilité d'un risque directement lié à des implants (Implants mammaires, prothèses, substances ou encore fils de tractions). Si les médecins ne sont pas responsables de ces risques (il faudra alors vous retourner en direction des fabricants si vous vous trouvez dans un tel cas), il leur revient de tout mettre en œuvre pour les éviter. Ils devront aussi en traiter les conséquences si jamais ils venaient à apparaître.